vendredi 3 juin 2011

Jour 5 - Ça blogue à Kenscoff!

En cette quatrième journée de formation, plusieurs équipes ont enfin réussi à ouvrir leur blogue, malgré plusieurs difficultés. En effet, en plus des problèmes de signaux ou de pannes électriques, il y a eu aussi des problèmes avec blogger, le système gratuit de Google qui permet de les ouvrir. Il semble que les demandes en provenance d'Haïti soient surveillées, allez savoir pourquoi?


Sinon, on a aussi eu à faire face à une inondation dans notre chambre. Pas à cause de la pluie abondante qui tombe pratiquement 18 heures sur 24, mais d'une personne qui a pris sa douche pendant au moins 30 minutes (à noter que malgré les nombreuses pannes, on a maintenant de l'eau chaude). Andréanne, qui a découvert la chambre inondée, était furieuse : Comment peut-on, dans un pays si pauvre, gaspiller ainsi de l'eau et de l'énergie, s'écria-t-elle en remontant sur la terrasse alors que la formation de l'après-midi allait commencer. Elle a bien raison...


Finalement, les groupes de l'après-midi ont eu moins de chance que ceux du matin, puisque la plupart n'ont finalement pas réussi à ouvrir leur blogue. On se reprendra lundi, dans une école pas très loin, inaccessible cette semaine, mais qu'on nous dit bien branchée.

Après la formation, où j'ai craint un moment que le fil d'alimentation de l'ordinateur, mouillé par l'eau sur la terrasse, ait rendu l'âme (ce qui n'est finalement pas le cas puisque vous pouvez me lire), j'ai demandé à rencontrer le Père Cico. Je voulais entre autres discuter de ses attentes vis-à-vis Andréanne et moi. Avant le départ, on m'avait dit que l'Afe Nèg Combite avait besoin d'un site Web pour intéresser les babyboomers à venir donner de leur temps ici, à Kenscoff. Et là, je me suis retrouvé à faire de la formation auprès d'une cinquantaine de jeunes Haïtiens pour qu'ils apprennent à mieux communiquer sur Internet et qu'ils apprivoisent potentiel des réseaux sociaux. Je voulais aussi parler d'argent : on m'a dit qu'on devait payer toutes nos dépenses d'hébergement et de repas, mais personne ne nous en avait parlé encore. Je me promène depuis le début avec un magot sur moi, n'ayant aucun moyen de mettre l'argent en sécurité dans une chambre qui ne ferme même pas à clé!

On fera donc un site Web et on continuera la formation des dux groupes la semaine prochaine. S'il y a quelqu'un qui pense qu'on est en vacances ici, à la pluie...

Je crois aussi qu'on se saisit pas très bien notre travail à l'association. Le Père Cico a demandé à l'un de ses nombreux assistants de nous faire visiter son cybercafé, pour voir si on pouvait faire quelque chose pour le rendre fonctionnel. Je lui explique que je suis un concepteur de contenus, pas un technicien, mais il insiste pour que j'aille voir.

On nous mène alors dans un local adjacent à l'hôtel, pour ainsi dire abandonné, avec une vingtaine de carcasses d'ordis empoussiérés, datant d'une quinzaine d'années. Rien à faire. J'explique à l'accompagnateur ainsi qu'au député Gustave, qui nous suit pas à pas, que le mieux à faire, c'est de tout effacer et de recommencer!  


Alors, si vous connaissez des âmes généreuses qui ont des ordis récents à donner pour un cybercafé de Kenscoff, faites-moi signe! 

Pour conclure... j'ai vu ce matin plusieurs sacs de légumes énormes déposés devant l'hôtel, puis des femmes qui s'affairaient à les rentrer en-dedans. J'ai compris plus tard à quoi tout cela servait : en sortant du bureau du Père Sico pour aller vers le cybercafé, par l'immense dortoir situé derrière l'hôtel, il y avait des dizaines de paniers de légumes. C'est pour distribuer, explique Michelle, la soeur du Père Occide Cico, dans les orphelinats. L'entraide est ici omniprésente.

1 commentaire:

  1. Bonjour à Vous .J`espère qu`on vous conduira ailleurs durant cette fin de semaine.Doriane

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