lundi 30 mai 2011

Jour 1 - Arrivée à Haïti, transfert à Kenscoff

Image croquée à Port-au-Prince, en route vers Kenscoff
Par quoi commencer? J'aurais tellement de choses à écrire et les idées se bousculent dans ma tête! Je crois que le plus simple, ce sera d'y aller dans l'ordre... et je doute fort que j'arrive à tout exprimer ce soir, car je l'avoue, nous sommes un peu fatigués et comme il fait noir à 19 h, pas certain de veiller tard après avoir dormi trois heures la nuit dernière.

De plus, l'Internet est plutôt instable à l'hôtel où nous logeons, à flanc de montagne. À première vue, c'est un milieu où il pleut régulièrement. Nous avons déjà eu droit à quelques ondées. Je suis donc installé sur la terrasse située sur le toit, à la noirceur totale, éclairé par l'écran de l'ordi. Très minimaliste!

Après un vol sans histoire, nous arrivons à Port-au-Prince et attendons sagement, Andréanne et moi, en ligne pour passer aux douanes. Comme convenu avec Michel Ouimet, président et co-fondateur d'Action Nord-Sud, l'OSBL qui nous envoie ici, nous portons notre veste identifiée à des travailleurs humanitaires. Au bout de quelques minutes, une employée des douanes nous invite à la suivre, après nous avoir demandé si nous étions les journalistes attendus par le Père Occide Cico. Vous avez bien lu, ce n'est pas un jeu de mots, le Père Cico se prénomme Occide.

Pris en main par la charmante dame, on nous mène à notre chauffeur qui nous conduira à Kenscoff. Nous traversons une partie de la ville. Vous avez vu, comme nous, les images à la télé ou dans les journaux. Nous ne sommes certainement pas dans un des secteurs des plus dévastés et je suis surpris de constater l'intensité de l'activité urbaine : ça bouge comme dans toute grande ville du monde, sans sembler se soucier de ce malheur qui a accablé les Haïtiens il y a un peu plus d'un an. Beaucoup de débris, de déchets, mais la vie continue. En fait, ce n'est pas tant l'état des rues qui m'étonne, mais le mouvement des gens. Et je les photographie allégrement, au travers de la vitre sale de la camionnette qui nous amène à Kenscoff (car on roule avec la climatisation, traitement de luxe je suppose) et je n'ose pas demander de baisser la vitre... mais il y a quand même quelques bonnes images.
Autre image prise en chemin
Je m'arrête là-dessus car j'ai un rendez-vous, tôt demain matin, avec le député Gustave, de Kenscoff, qui est déjà venu nous saluer ce soir à Lotèl Popilè, pendant que nous mangions une salade de légumes frais... la dernière chose à manger selon Andréanne. Mais à Haïti, on fait comme les gens d'ici! Voici l'image de notre logis. Nous prenons nos repas sur la terrasse du haut.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire